Programmés en marge du festival Nordik Impact, les Néo-Zélandais de Fat Freddy´s Drop ont séduit le Big Band Café au cours d'une prestation impeccable. Devant un public réduit -le concert, d'abord programmé à la Fonderie a été déplacé sur le BBC- mais visiblement composé de fans, les huit membres de FFD ont répandu leurs bonnes ondes avec une classe et une simplicité qui est leur marque de fabrique.
Prenez une mapemonde, localisez Hérouville St Clair et cherchez le lieu le plus éloigné sur la carte. Vous ne tomberez probablement pas trés loin de Wellington, New Zealand, la ville d'où Fat Freddy's Drop est originaire. Le simple fait qu'un événement aussi improbable ait pu se dérouler ce soir-là tient déjà du miracle. Mais la vraie magie réside dans ce que ce groupe avait à nous faire partager.
La setlist contient tout l'éventail du savoir-faire du combo de Wellington: soul, ska festif, funk, dub ou dance à la JestoFunk. A tout instant, les membres de FFD éblouissent par leur capacité à improviser pour faire durer les morceaux en de longues parties instrumentales, où Joe Dukie, le gigantesque chanteur du groupe répête en boucles des parties de voie par l'utilisation d'un sampler qu'il manie en temps réel. Sa voie, parfois étonnammant proche de celle de Ben Harper fait parler de lui comme un des plus grands chanteurs de soul actuels. Le reste du groupe donne l'impression d'un machine à deux pistons parfaitement huilés, avec d'un côté une rythmique parfaite (batterie, guitare, progs et claviers), et de l'autre une section de cuivres (trombone, trompette, sax alto) où brille le fabuleux Ho Pepa au trombone et son style de danse indescriptible. A noter enfin l'intervention de leur pote MC Slave, rappeur sur un des sommets du concert ("Something's cooking"), où FFD nous rappelle que dans toute bonne fête, il se passe toujours quelque chose dans la cuisine. Mais ce soir, c'est bien dans la salle du BBC que se déroulait le meilleur de la fête.
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